Apprenez comment nous en sommes arrivés aux Puces de nos jours.
L’histoire des Puces commence en 1870 après l'arrivée des biffins de Paris à Saint-Ouen (sur Seine à l’époque), dans ce qu’on appelait à l’époque La Zone. Un petit espace d'un peu plus de 400 mètres autour des fortifications de la capitale. Cette zone commence au niveau de la Porte Saint-Ouen et s'étend jusqu’à la Porte des Poissoniers en passant par la Porte de Clignancourt. À l’époque, il n’y a que des Gitans qui vivent là dans le dénuement le plus complet. Ils seront, dès 1870, rejoint par des frippiers, chiffonniers, biffins, et chineurs que l’on rebaptisera plus tard brocanteurs et antiquaires.

Il y a plusieurs raisons expliquant l’arrivée de ces chiffonniers... D’abord, il s'agit d'une décision qui vient de l’ancien préfet de Paris M. Eugène Poubelle qui rend l’utilisation de réceptacles (appelé plus tard poubelles) en bas de chaque immeuble parisien obligatoire. Cette décision a donc empêché beaucoup de chiffonniers de pouvoir travailler dans les rues de Paris. Il y a également le fait que ces gens sont bruyants lorsqu’ils travaillent la nuit et gênaient les habitants aux alentours.
Cette zone, bien que toujours très peu habitable continue de se peupler et d’accueillir de nouveaux venus et des maisonnettes se construisent au fur et à mesure qu’on vient y habiter.
À la suite de ses différentes arrivées, un embryon de marché se « construit ». C’est à ce moment-là que la Mairie et la Municipalité décident d’établir des règles. Mais nos biffins sont de bons Gaulois réfractaires ne voulant ni payer d’impôt, ni être soumis à une quelconque règle. Ils se déplacent de quelques centaines de mètres dans un endroit où il n’y a pas de taxe et, comble de la situation, ils essayent même de taxer les nouveaux arrivants !
Plusieurs années plus tard, au début du XXème siècle, alors que nos chiffonniers étaient ambulants, ils se « sédentarisent ». Car, avec l’arrivée du métro, ils trouvent le moyen et l’opportunité de s'installer et de ne plus être ambulants. Car nos biffins sont fatigués et en ont marre de devoir marcher avec leurs charrettes et de devoir déballer et remballer. Par la suite, chaque commerçant devient propriétaire d’un local, ce qui formera petit à petit, les Puces que nous connaissons sous sa forme actuelle.
3 Commentaires
Les photos exclusives que vous mettez en avant sont passionnantes, le reflet véritable de ce que sont les Puces, l'essence du quartier !
Emile Katz
3 juillet 2019 à 15:12
Vous m'avez donné envie d'en savoir plus au sujet des Puces de Saint-Ouen, je vais en faire un compte Instagram avec des before / after !
Jérôme Gueye
8 juillet 2019 à 17:02
Oui ! Super flash-back ! Je suis moi aussi en extase face à la tournure qu'a pris le quartier de Saint-Ouen ! Jolies photos aussi.
Sarah Iegrandongolo
1 juillet 2019 à 14:56